humanrights.ch Logo Icon

La Suisse doit mener une politique crédible en matière de droits humains

02.09.2024

Communiqué de presse, 02.09.2024
sur la candidature de la Suisse au Conseil des droits de l'homme de l'ONU

La Plateforme des ONG suisses pour les droits humains (Plateforme des ONG) salue la candidature de la Suisse au Conseil des droits de l'homme de l'ONU pour la période 2025-2027. Dans sa candidature, la Suisse s’engage à promouvoir les droits humains au sein du Conseil des droits de l'homme, dans l'ensemble du système des Nations Unies, ainsi qu’au niveau national. Un tel engagement international doit être accompagné d'une mise en œuvre cohérente des droits humains à l'intérieur du pays. Plutôt que de compromettre ces droits, comme le font des déclarations du Parlement et du Conseil fédéral, les autorités sont invitées à agir avec prudence, diligence et prévoyance pour préserver les institutions.

Tarek Naguib, coordinateur de la Plateforme des ONG suisses pour les droits humains, déclare à ce sujet: «La crédibilité de la Suisse au Conseil des droits de l'homme de l'ONU dépend de la manière dont elle respecte, protège et garantit les droits humains sur son propre territoire. Jusqu'à présent, elle a montré peu de volonté à mettre en œuvre des recommandations essentielles de l'EPU, telles que le renforcement de la protection contre la discrimination par une législation complète, l'introduction d'une interdiction pénale de la torture, la lutte contre les violences policières et les mauvais traitements dans le domaine de l'asile, ainsi que la réglementation des activités des multinationales. La Suisse doit également ratifier les protocoles additionnels de la Convention relative aux droits des personnes handicapées et de la Convention relative aux droits économiques, sociaux et culturels.»


Marianne Aeberhard, directrice de humanrights.ch et membre de la Plateforme des ONG suisses pour les droits humains, ajoute: «Pour mettre en œuvre les recommandations des organes des Nations Unies, la Suisse doit allouer des ressources suffisantes et mettre en place des mécanismes de coordination efficaces. Cela nécessite une stratégie planifiée des droits humains, un suivi systématique des mesures ainsi que des moyens financiers adéquats pour assurer la coordination entre la Confédération et les cantons. De plus, le budget de l’Institution suisse des droits humains, qui a été créée au printemps 2023 et qui s’élève actuellement à 1 million de francs suisses, doit être considérablement augmenté pour permettre à ce nouvel organisme de remplir le large mandat qui lui a été confié par la loi.»


Etienne Cottier, juriste de l'ACAT-Suisse et membre de la Plateforme des ONG suisses pour les droits humains, conclut: «Nous attendons de la Suisse qu'elle fasse preuve de courage dans sa candidature au Conseil des droits de l'homme et qu'elle ne se réfugie pas derrière sa neutralité. Cela implique notamment un engagement fort pour améliorer les droits humains dans les régimes autoritaires ainsi que la mise en place de mesures efficaces pour protéger les défenseuses et défenseurs des droits humains, qui font face à des pressions croissantes à travers le monde.»

En savoir plus: Prise de position sur l'arrêt Aînées pour le climat Suisse.

contact

Tarek Naguib
Coordinateur de la Plateforme des ONG suisses pour les droits humains

tarek.naguib@humanrights.ch
031 301 06 73
Jours de présence au bureau: Lu-Me

contact

Tarek Naguib
Coordinateur de la Plateforme des ONG suisses pour les droits humains

tarek.naguib@humanrights.ch
031 301 06 73
Jours de présence au bureau: Lu-Me