11.03.2008
La demande d’adoption a beaucoup augmenté dans les pays industrialisés ces dernières années. Selon une étude de Terre des Hommes (TdH), cela peut mener les enfants à devenir des biens commerciaux et violer gravement leurs droits. L’organisation pour les droits de l’enfant appelle à la responsabilisation des pays d’accueil dans la lutte contre la traite d’enfant. La Suisse est également concernée, 300 adoptions y sont autorisées chaque année. Le Département fédéral de justice et police (DFJP) concède qu’il existe un bon potentiel d’amélioration.
Demande d’interdiction des « adoptions privées »
Selon Marlène Hofstetter, co-auteur de l’étude « Adoption, à quel prix ? » de TdH, « les adoptions privées offrent trop peu de possibilités de contrôle. Les parents adoptifs ne sont souvent pas conscients qu’ils peuvent être trompés et manipulés par des groupements très organisés dans la traite d’enfants ». Sous le terme d’adoption privée, on entend les adoptions offertes par des agences à l’étranger, ou par internet et non par des organismes officiels. Les couples souhaitant adopter n’ont besoin que d’une autorisation par le canton et d’un visa pour l’enfant. TdH veut interdire ce type de procédure.
TdH a comparé 6 pays d’accueil (Allemagne, Espagne, France, Italie, Norvège et Suisse) concernant les bases légales et leur mise en œuvre en matière d’adoption internationale. L’organisation, qui mène depuis 2001 une campagne contre la traite d’enfants, demande de nouvelles directives au niveau européen.
- Adoption: à quel prix?
Etude de TdH (pdf, 60 p.) - Internationale Adoptionen: Schweiz wird kritisiert
Swissinfo, 4 mars 2008 (en allemand) - Auch Aufnahmeländer können Kinderhandel verhindern
Communiqué de presse de TdH, 26 février 2008 (en allemand)
Informations supplémentaires
- Traite d’enfants – aussi en Suisse
Article sur humanrights.ch, 5 février 2008 - Menschenhandel
Dossier sur humanrights.ch (en allemand)