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Mutilations génitales: une étude de l’UNICEF montre un changement de mentalité

30.09.2013

Durant l’été 2013, l’UNICEF a publié l’étude la plus complète à ce jour sur la question de l’excision et de la mutilation génitale dans le monde. D’après cette étude, de plus en plus d’hommes et de femmes ne soutiennent plus cette pratique et ont conscience des dangers mortels qu’elle fait encourir aux femmes et aux jeunes filles sur qui elle s’applique. Le nombre de mutilations génitales/excisions a fortement baissé dans les nombreux pays où elles sont pratiquées, allant jusqu’à diminuer de moitié parmi les adolescentes du Bénin, de République centrafricaine, d’Iraq, du Libéria et du Nigéria. 

Paradoxe entre l’intérieur et l’extérieur

Les choses changent, c’est vrai. Pour autant, l’étude démontre que les mutilations ne sont pas encore près de disparaître. Plus de 125 millions de filles et de femmes vivant aujourd’hui ont subi des mutilations génitales dans les 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient où la pratique est concentrée et 30 millions de filles sont exposées au risque d’être excisées d’ici la prochaine décennie. 

En cause: le fait que, même si de nombreuses personnes, dans leur sphère intime, sont contre la pratique, cette opposition ne s’exprime pas à haute voix et trop rarement encore dans les faits. Vécue comme une obligation sociale, cette coutume perdure alors même que le plus grand nombre serait, sans le dire à ses compatriotes, prêts à la voir disparaître. D’après UNICEF, c’est donc sur ce terrain que devrait s’exercer le travail de prévention à présent. 

A suivre en Suisse

Une information utile pour la pratique helvétique, qui fait depuis plusieurs années de la prévention au sein des groupes de migrants concernés par cette pratique et a passé des lois strictes pour l’interdire.

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