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Pas de trêve olympique pour les droits humains

07.09.2008

Les Jeux Olympiques d’été se sont déroulés du 8 au 24 août 2008 à Pékin. Pas de trêve pour les organisations de défense des droits humains : car pendant les Jeux, la répression par les autorités chinoises a continué. Une fois la flamme partie, le bilan des ONG est critique.

Amélioration espérée, aggravation obtenue

Le gouvernement chinois a privilégié l’image au détriment de la substance, conclut Amnesty International (AI) ; il a continué à persécuter les activistes et les journalistes pendant les Jeux. La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) a soulevé l’aggravation des mesures répressives à l’encontre des défenseurs des droits humains, des avocats, des journalistes et des dissidents politiques des Jeux. AI mentionne les évictions forcées, la détention d’activistes et les restrictions imposées aux journalistes. Sur ce dernier point s’accorde Reportes sans frontières (RSF), qui déplore la surveillance et les pressions exercées par la police chinoise sur les journalistes.

Pour la Société des peuples menacés (SPM), les JO ont même exacerbé la répression : aucune des promesses faites par Pékin sur la situation des droits humains n’a été tenues – elle a empirés chez les Tibétains et les Ouïgours. Human Rights Watch (HRW) s’est également exprimé dans ce sens : «Ces Jeux (...) ont été un catalyseur des abus, des évictions, des détentions, de la répression politique et des violations répétées des libertés de la presse».

Reniement des valeurs olympiques.

Le Comité international olympique (CIO), lui, est accusé par les organisations de défense des droits humains d’avoir terni l’héritage de l’olympisme en fermant les yeux sur les abus. Par son incapacité à faire respecter la Charte olympique, les Jeux se sont assombri au lieu d’être un événement censé promouvoir la paix.

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