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Droits de l’enfant: gare à la pédophilie sur internet

19.06.2009

Pour lutter contre la cyber-pédophilie, le service de coordination de la lutte contre la criminalité sur internet (SCOCI) s’est associé avec l’ONG action innocence en 2006. Le résultat, efficace, n’en reste pas moins inquiétant.

Nouveau programme informatique

De cette collaboration naît un programme informatique destiné à scanner en permanence les plates-formes d’échanges de fichiers peer to peer. Dans une interview donnée au Matin Dimanche, Christian Ambrosini, spécialiste en monitoring et recherche au SCOCI explique : « lorsqu’un fichier à caractère pédophile est identifié, il est ajouté à notre base de données. Comme chaque document possède un code numérique unique, notre logiciel le détecte quand une personne l’échange sur un réseau peer to peer ».

Presque tous les cantons touchés

L’année dernière, quelque 120 pédophiles ont été repérés par le SCOCI, puis dénoncés aux autorités cantonales. Grâce à l’amélioration des moyens techniques développés, le nombre de dénonciations pourrait cependant encore doubler l’année prochaine. Le matin dimanche relate en exemple la perquisition d’un appartement genevois et la saisi de photos et films pédophiles. Au Tessin, deux arrestations ont récemment permis de trouver du matériel produit par les pédophiles repérés sur internet. Presque tous les cantons sont touchés.

Résultats sans équivoques

Concernant le contenu des fichiers suspects, « il y a peu de situations où il est difficile de déterminer si les enfants figurant sur les photos ont moins de 16 ans, tant leur jeune âge est évident », explique Ronja Tchümperlin du service juridique du SCOCI. Une lutte prenant la forme d’une patrouille préventive avec de fausses identités sur internet est de plus prévue. En prenant l’identité d’une fillette, Christian Ambrosini déplore qu’il faut moins d’une minute pour que son nouveau profil soit sollicité par des adultes dont les intentions sont peu louables.

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