07.04.2006
Faisant appel à la Convention sur la biodiversité signée par la Suisse, les San, peuple autochtone d’Afrique australe, ont écrit une lettre au Président de la Confédération, lui demandant de prendre des mesures contre la vente illégale de produits diététiques à base de hoodia. Cette plante grasse est en effet traditionnellement utilisée par les San comme coupe-faim. Un institut de recherche sud-africain a obtenu un brevet sur la substance, sans en informer les San. Ceux-ci rappellent que, selon la Convention, ils ont droit à un partage juste et équitable des avantages découlant de la commercialisation de leurs ressources génétiques et de leur savoir traditionnel.
Cet exemple est un cas classique, bien connu des 6000 délégués gouvernementaux et d'organisations diverses (plus de 190 pays) qui se retrouvent à l'occasion de la Conférence sur la biodiversité qui a lieu du 20 au 31 mars 2006 à Curitiba au Brésil. La Suisse y a appuié une réglementation internationale plus sévère sur le partage des ressources génétiques. Les pays riches sont en effet accusés de piller les espèces endogènes et les savoirs traditionnels sans offrir de compensations aux pays pauvres
- « Les San en appellent au gouvernement suisse »
Communiqué de presse de la Déclaration de Berne, 6 mars 2013 - « Légers progrès en faveur de la biodiversité »
Swissinfo, 30 mars 2006 - « Pour une lutte redoublée contre la biopiraterie »
Swissinfo, 20 mars 2006
Information supplémentaire
- Site de la Convention sur la biodiversité (en anglais) avec texte de la Convention (en français aussi) et liens utiles
- Office fédéral de l’environnement : à propos de la Convention sur la biodiversité
- "Le Conseil fédéral accusé d’aggraver la crise de la biodiversité"
Le Temps, 20 avril 2006